automne – Joseph Brodsky

automne
me jette hors du parc,
virevolter l'hiver liquide
et traîne derrière moi,
touche le sol
feuille écailleuse
et, comme le parc,
s'enroule autour de moi main et port
toile d'araignée de pluie;
un rouet se cache dans le ciel
mousseline ce pathétique,
et là
ça tonne,
comme dans la main d'un gamin qui tenait un bâton
par des couleurs de fonte.

Apollon, à emporter
J'ai ma lyre, laisse moi une clôture
et écoute moi velmi
bienveillant: harmonie des cordes
remplacer - accepter -
l'incapacité des brindilles à discorde,
transformer votre do-re-mi
dans une roulade tonitruante,
c'est bon Perun.

Chante plein d'amour,
chanter l'automne, vieille gorge!
Seulement elle a déployé sa tente
sur vous, jet
leur glacial
forets de terreau sillonnant,
chante-les et croasse
couronne chauve de leurs points;
courir et l'herbe
ton jeu, pack enragé!
Je suis ta proie.

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Alexandre Pouchkine